Band Meeting

Le 14 décembre 2016, Ibrahim Maalouf célébrera ses 10 ans de Live à Bercy. Ce sera une première consécration pour un artiste omniprésent depuis quelques années sur la scène jazz et bien au delà. Le public de la Philarmonie l'a autant apprécié pour sa version revisitée d' Alice au Pays des Merveilles que pour son hommage à Oum Khaltoum. L'album Kalthoum (Alf Leila Wa Leila) est sorti à l'automne en même temps que Red & Black Light. Si le premier revisite dans une belle tradition jazz le répertoire de la diva égyptienne qui a bercé son enfance, le second est beaucoup plus fusion, voire carrément pop. Il est possible d'assister (dans les mesures des places disponibles qui s'arrachent) à des concerts de l'un ou l'autre de ses projets. Optons pour Kalthoum à l'Espace Malraux de Joué-lès-Tours. On y drôlement bien accueilli. Des avant-scènes ont lieu dans le hall d'entrée. Un plateau y est placé où jouent un pianiste et un contrebassiste, Valent...

C'est la première fois qu'un spectacle au Palais des Congrès du Mans est raconté sur Band Meeting . Les tarifs sont assez dissuasifs et la programmation dans une cible précise. On sait à quoi s'attendre avec un spectacle de Patrick Sebastien ou encore les one-man-shows d'Anne Roumanoff, Arnaud Tsamère, les Vamps, Elie Semoun, Arnaud Ducret ou encore Dany Boon en octobre. Mine de rien, il y a régulièrement de la vedette au Mans et un public pour. Mais là, c'est "un peu" différent. Il y a Edouard Baer à l'affiche. On a tout vu de lui, dans les salles, sur scène, avec La Bostella en boucle. Et la pièce est signée Fabrice Roger-Lacan. En 2002, on avait beaucoup aimé Cravate Club , sa première pièce avec Charles Berling et déjà Edouard. A Paris en 2014, La Porte à Côté a affiché un taux de remplissage de 97% avant de partir en tournée avec le même succès. Le public manceau est tout juste en place quand Léa Drucker (remplaçant désormais Emmanuelle D...

En mai 2011, Christine Letailleur nous avait proposé, à l'Espal, sa version d' Hiroshima mon Amour . On se souvient d'un travail intéressant sur les lumières mais d'une certaine monotonie dans le discours. On craignait un peu de retrouver ce défaut sur les 2h45 de sa nouvelle pièce, Les Liaisons Dangereuses . Il n'en est rien ! Le décor à étage est percé de portes et fenêtres par lesquelles les nombreux comédiens entrent et sortent sans s'arrêter. Il en résulte une mise en scène particulièrement dynamique témoignant aussi d'une grande habileté dans la montée d'escalier. On peut s'y accrocher mais on ne glisse pas sur les costumes. Ceux-ci sont très soignés et posent l'ambiance XVIIIe des écrits de Choderlos de Laclos. Christine Letailleur a déjà adapté du Sade ( La Philosophie dans le Boudoir ). Elle continue donc dans le libertinage mais sans contenu trop explicite. Le seul instant de nudité sera un furtif fessier exposé par le fidèle et drôle...

Oslo, 31 août , le second film de Joachim Trier, nous avait tellement plu. Le réalisateur et scénariste norvégien est revenu à Cannes cette année avec Louder Than Bombs . Le long métrage est sorti en décembre sous le nom de Back Home . Le titre était devenu inapproprié quelques jours après les attentats de novembre. Ce second choix colle parfaitement à l'histoire. Isabelle Reed (interprétée par Isabelle Huppert) est une photographe de guerre. A chacun de ses retours, elle s'est heurtée à la vacuité d'une vie domestique en contraste à l'intensité du front. Elle a un mari et deux enfants. Jonah, le plus âgé, joué par un excellent Jesse Eisenbeg, est aussi dans la fuite d'une vie de couple où un enfant est arrivé très vite pour ce jeune adulte. Conrad, le plus jeune, n'aime pas revenir trop vite chez lui après les cours. Ces histoires sont racontées avec une narration très particulière. On comprend vite qu'Isabelle est morte dans un accident de voiture ce qui ...