Saelig Oya - Les Saulnières - Le Mans - 14/04/2016

Depuis 1987, la Compagnie T.D.M. accompagne les jeunes groupes de la scène locale. Elle encadre et conforte les passions. La scène des Saulnières est offerte pour quelques morceaux à ces talents dans le cadre de la soirée Nouvelle Vague, cinquième du nom. Investis dans la structure et dans la salle, les musiciens de SAELIG OYA sont les parrains de l'événement. Il est près de minuit quand le groupe, à son tour, commence son concert. Nous avions dit ici tout le bien que nous pensons de l'album [Chaos - Chaos]. Il est temps de découvrir en live dans d'excellentes conditions. Aux Saulnières, les groupes bénéficient d'une mise en son et en lumières souvent remarquable. Cette ambiance est importante pour capter l'univers de Saelig Oya. Hélène entre en scène seule pour Viscéral, le titre introductif de l'album. Deux micros sont disposés devant elle ainsi qu'une station pour enregistrer des boucles (de voix ou de papier froissé) et se rapprocher fidèlement des compositions. 


Quand "la limite est surpassée", Nicolas entre avec un son clair d'une grande précision. "C'est au delà du corps, c'est dedans et dehors" et puis.. "la claque dans la gueule". On imaginerait mal les paroles et la musique de ce morceau interprétées sans vivre l'instant. Hélène transpire ses mots. L'explosion est aussi visuelle. Dimitri retrouve ses déplacements qui lui sont propres. Comme à la basse dans Stone from the Sky, il donne de sa personne et se rend vite compte que cette veste donne bien chaud sur son t-shirt Napalm Death porte-bonheur. Adrien la garde avec élégance et comme au sein The Orchid, autre dream team du Mans renforcée désormais par des membres d'Azeil, chaque note le contorsionne, des doigts forts sur les cordes de basse jusqu'aux zygomatiques. 


La musique est d'une grande densité, boostée par les riffs de Nicolas "Paul Masvidal" Fournier et la frappe métronomique d'Elie. L'enchaînement avec He Walks ne fait que confirmer que ces fans de musique ont enfanté d'une folie. Imaginez Emilie Simon poser sa voix sur des riffs d'Opeth. Le monde du progressif admire quand Steven Wilson invite Ninet Tayeb. Ce mariage est possible à plein temps dans Saelig Oya qui ne tombe pas dans la routine avec un nouveau morceau, tout aussi puissant, La Nuit du Fauve. Hélène revient sur l'objectif de la soirée et de T.D.M. : soutenir la création. Le dernier titre est un magnifique exemple de l'imaginaire au service de l'art. Le tout dans une grande maîtrise témoignant d'années de pratique et d'écoute de l'autre. Les musiciens s'éclatent sur les arrangements de Chaos-Chaos dont le refrain touche les étoiles. Et si ce grand boum cosmologique serait le commencement d'une carrière menant au delà de nos frontières et galaxies ?


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