Puls'Art 2016 - Les Quinconces - Le Mans

Cette année, c'est la 24e édition de Puls'Art. Autant d'années de travail bénévole au service de l'art contemporain au Mans pour Lucien Ruimy et son association, renforcée cette année avec la dynamique Sarah. Cet événement compte pour la ville et espérons que la municipalité saura témoigner tout le soutien que cette manifestation mérite, surtout pour ses 25 ans en 2017. Comme pour les éditions précédentes, des expositions sont à découvrir dès le début du mois d'avril dans divers lieux de la ville jusqu'à la fin du mois de mai. Un after est aussi organisé sur l'île de Moulinsart à Fillé sur Sarthe le 5 juin. Pendant le week-end de l'Ascension, 52 artistes présentent leurs œuvres dans les salles du théâtre des Quinconces. Puls'Art est très réputé. 600 demandes sont reçues. Le recrutement dépasse nos frontières nationales. Seul le salon Mac2000 fait mieux en France avec 1200 candidatures en novembre dernier par exemple. Son édition de printemps se tient aussi à Bastille la semaine prochaine. Il faut que ça se sache et que ça puisse continuer. Cette année, au Mans, 150 œuvres se sont vendues pour une somme totale de 60 000 euros. Certaines créations sont tout à fait abordables pour assouvir un coup de coeur avec un budget plus ou moins large. Cet article est publié sur un blog. Il peut donc se permettre de s'attarder sur quelques artistes qui ont touché davantage notre fibre artistique, en toute subjectivité. Le photographe belge PIERRE LEBLANC était déjà présent à l'espace Paul Corboulay du Mans pour Les Photographiques en mars.  Sa série Le Banc crée des scènes burlesques, imaginaires et un peu déstabilisantes dans un plan fixe, celui d'un banc placé dans une cour, près d'un escalier. Dix ans qu'ils nous montrent les minorités invisibles et traduit notre société avec son objectif. Pour en savoir plus sur l'artiste ici.  


Le visiteur curieux peut très facilement discuter avec les artistes présents tout le week-end sur leur stand. CAROLINE LEITE crée à la suite de ses road movies. En Bretagne pour son art, elle apprend l'existence d'une clinique privée abandonnée près la Pointe du Raz. Son directeur avait vu partir immédiatement son médecin en chef puis, après paraît-il deux naissances, avait fermé l'établissement. La détruire coûterait plus cher que le prix du terrain. Elle reste donc sur cette terre et subit l'épreuve du temps. Caroline Leite a photographié ce temps qui passe. En argentique avec un travail à l'éponge pour le développement. Ses clichés encadrés ou imprimés sur des blocs de béton côtoient des sculptures.


IRIS MIRANDA réalise des gravures à la pointe sèche. L'humain et l'animal, la faune et la flore se croisent pour créer des personnages surréalistes. Elle proposait des œuvres vraiment pour toutes les bourses en fonction de la taille du tableau réalisé. Ces petits formats rehaussés d'un cadre souvent imposant étaient particulièrement attractifs. 


CHRISTIAN KERVOALEN connaît-il Les Revenants ? Avec de l'encre sur papier, ses silhouettes blanches semblent se rassembler pour errer vers une quête lumineuse. Il est question de Debordement comme dans la série mais aussi de Grotte, de Faille, de Visiteurs. Toute ressemblance..


Enfin, terminons avec JOËL LORAND. Certains auraient bien aimé avoir ses Freaks imprimés sur la peau. Ces dessins sont proches du tatouage. Un jour il demanda à un psy si ses dessins étaient le témoignage de sa folie. Il lui répondit que non. Il avait juste ouvert les portes de son subconscient. Estimons-nous heureux qu'en ce week-end de l'Ascension Puls'Art nous a permis d'entrer dans le subconscient d'artistes. 

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