Clutch - Rock en Seine - Saint-Cloud - 26/08/2016

CLUTCH est devenu tendance. Après une programmation dans l'Album de la Semaine de Canal +, voici les Américains à l'affiche du festival francilien. Et sur un bon créneau, scène de l'Industrie, quand la nuit tombe.


Nous avons vu Clutch triomphant sous la Valley, au Hellfest et en salle. Le public dense et transpirant était en transe, sous l'effet incantatoire de Neil Fallon. On craint ne pas retrouver la même émotion. Et elle s'est vérifiée qu'à moitié, mais pas trop. On accède très facilement aux premiers rangs. Pendant que les fans de Damian Marley s'excitent face à l'autre scène, on prend son mal en patience. Après We Need Some Money (repris sur l'édition limitée de Psychic Warfare) balancé dans la sono, le groupe commence bluesy avec ce bon vieux Gravel Road. Les musiciens se font plaisir sur cette tournée en variant la setlist. Immortal (publié sur Pure Rock Fury) était plutôt inattendu. On remarque la présence de quelques supporters, très heureux de vrais bons musiciens authentiques. Clutch a aussi un nouvel album à présenter. Il n'y a eu qu'un seul Trabendo blindé depuis sa sortie (avant le Trianon en fin d'année). Tout le monde ne pouvait être présent. La pochette trône en backdrop et fait un joli effet miroir avec les statues situées derrière le public. Clutch enchaîne les nouveaux Quick Death in Texas, Sucker for the Witch. Noble Savage prévu dans la foulée sur la setlist est joué plus tard. Il a fait très chaud ce premier jour de Rock en Seine et on sent Neil un peu sur la corde. Rien n'empêche pourtant Jean- Paul de lancer rapidement The Face, seul titre de Earth Rocker interprété. "1000 Les Pauls ascend to the sky" scande-t-on. Elles ne viennent pas de la Main Stage mais de l'Industrie ce soir. Clairement. Le public commence à vraiment donner de sa personne. C'est un poil surprenant mais beau à voir que des jeunes spectateurs se remuent sur Clutch plutôt que sur Two Door Cinema Club jouant à la même heure. Les nouveaux X-Ray Visions et Firebirds! (enchaînés comme sur le disque) donnent aussi bien le change que The Mob Goes Wild ou d'autres classiques plus anciens joués avant le tube Electric Worry. Voir de jeunes spectatrices s’époumoner sur cet hymne fait quand même drôlement plaisir. Elles pourraient chanter du Spice Girls au karaoké du stand Pringles. Et bien non ! "Bang Bang Bang Bang!"


Juste après Clutch, un groupe de rock musclé a absolument tout cartonné à la scène Pression Live. Plus petite, elle offre une programmation alternative vraiment intéressante. ROYAL REPUBLIC est un groupe suédois qui vient de publier son 3e album. On les place au sein d'une large scène qui inclue Danko Jones, Foo Fighters, Triggerfinger ou Biffy Clyro.  Ils n'ont bien cru jamais arriver, bloqués dans les bouchons de "fuckin' Central Paris". Mais pourtant, eux-mêmes admettent qu'ils assurent grave. Un circle-pit (des dires d'Adam Grahn pour ce qui se ressemble à une grosse queue leu leu) se déclare même entre deux morceaux. "You metalheads ! Don't spoil your dinner!". Gros charisme et bonne humeur, super son avec des chœurs par exemple hyper équilibrés et quelques riffs aiguisés. Royal Republic est une belle découverte. Make Love Not War (If You Have to Make War - Make Sure to Make Time to Make Love in Between) est quand même bien trouvé tout comme Kung Fu Lovin'. Sinon, en début après-midi, ANDERSON .PAAK avait encanaillé quelques jeunes Parisiens (dont le prix des consos de Rock en Seine ne rebute pas, on est pourtant pas loin du racket). Le rappeur américain a fait le show au micro, à la batterie et parfois les deux en même temps. Il a du talent, chante bien, danse bien mais pourrait s'entourer, comme Kendrick Lamar, d'un groupe plus solide. On se croirait un peu dans Entourage avec la star et les bons potes qu'il garde autour de lui. Le gars aux platines a tout de Turtle, t-shirt Metallica ...And Justice For All en plus.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Metallica/Gojira - Stade de France - Saint Denis - 12/05/2012

Miam Miam

Sebastiao Salgado - Genesis - Natural History Museum - London