Takashi Murakami - Galerie Perrotin

Takashi n'est pas à confondre avec Haruki. C'est un artiste plasticien et non un écrivain. Les deux ont du talent. Takashi qui nous intéresse dans cet article est un peu plus clinquant. Il a bossé pour Vuitton et Kanye West (le clip ici). Dire qu'en 2007 (et l'album Graduation dont l'artwork a été réalisé par Murakami), Kanye n'était pas encore marié à Kim.. Bref.. Takashi Murakami aime bien ce qui brille et peut se permettre d'utiliser de l'or dans ses œuvres. Pourtant, l'entrée est gratuite, rue de Turenne, à la Galerie Perrotin où l'on peut voir ses nouveaux travaux jusqu'au 23 décembre. Learning the Magic of Painting est sûrement un titre d'exposition un brin prétentieux tout comme cette filiation revendiquée avec Francis Bacon (dont le cabinet vu à Dublin cet été était bien moins propret). 

On retrouve tout l'imaginaire de Murakami avec ses skulls fleuries, cette ambiance manga très pop.

Dans le boudhisme, le arhat est celui qui a atteint le plus haut échelon de sagesse. On connaît seize sages, exemples de bonne conduite. Murakami a choisi d'en représenter quatre sur le tableau suivant puis d'en animer un autre dans la pièce. Très "Ron Mueck", cette sculpture en silicone qui a les yeux qui bougent et récite un texte, est très réaliste tout proportion gardée. Après, allez expliquer à l'enfant qui visite la pièce avec son père que ce sont de vrais gentils.

Enfin, un petit egotrip n'a jamais fait de mal à personne (n'est-ce pas Kanye?). Takashi se représente en artiste de l'espace (après le visage de l'arhat ci dessus). Cette forme circulaire qui l'entoure est l'enso, symbole de l'achèvement dans le bouddhisme zen et de la vacuité (n'est-ce pas Kanye ?).