Palmarès 2009

Band of the Year : ALICE IN CHAINS










Black Gives Way To Blu
e est un nouvel album d'une qualité que l'on ne pouvait même pas imaginer. De nouveaux classiques qui complètent à merveille leur set list live, où Alice in Chains a enfoncé le clou, comme à Londres cet été. Plus que l'album de l'année, un de ceux de la décennie. En tout cas, le groupe de l'année. A revoir impérativement en live.

Champion's League : MEGADETH / MUSE / MASTODON

A l'instar d'Alice in Chains, Megadeth nous est revenu avec Endgame, l'album qui synthétise au mieux le savoir faire de Dave Mustaine : saccades thrash, solis rapides, refrains mélodiques et phrasé frénétique. Un retour au Zenith qui a mis tout le monde d'accord. Vivement la tournée 2010. Muse fera aussi l'événement l'an prochain avec deux Stade de France qui s'annoncent mémorables. Où s'arrêtera la bande à Bellamy ? Leur space rock est en train de les mener au firmament, vers une audience de plus en plus large. Un succès public qui va de pair avec une maitrise artistique crescendo. Impressionnant ! Tout comme le concert de Mastodon au Hellfest. Peut-être un des rares d'ailleurs durant laquelle le public a pu pleinement profiter des nuances de leur remarquable nouvel album Crack The Skye. La démence technique associée à des relents classic rock : Mastodon est entré dans une nouvelle galaxie.

Le parfum des grands soirs : FAITH NO MORE / EUROPE / GOJIRA

Qui d'autre que Faith No More peut nous faire guetter tout un été sur YouTube la moindre de leur performance scénique dans l'attente de les revoir sur une scène française et pouvoir enfin pousser des cris stridents en public. Le come back de l'année. Europe avait déjà réussi le leur de come back avec l'excellent Secret Society. Ils prouvent qu'ils sont toujours des orfèvres du hard rock classieux avec Last Look At Eden. Ils auront aussi réussi l'exploit d'unir tous les metalheads du Hellfest sur un The Final Countdown d'anthologie. Enfin, Gojira a confirmé toujours plus son potentiel, en tête d'affiche ou en festival. La tournée s'achève alors que The Way Of All Flesh n'a pas pris une ride un an et demi plus tard. L'association avec Metallica, entrevue à Arras, a pris une dimension américaine. Ressourcez vous maintenant et revenez nous encore plus fort !

Les outsiders : THE MARS VOLTA / THRICE / DREDG / BIFFY CLYRO / BAT FOR LASHES

Omar et Cedric de Mars Volta ont choisi d'adoucir le propos sur album avec Octahedron mais se dope à l'E.P.O. en live comme lors de ce nouvel Olympia condensé et donc très intense. En tout cas, si il y a un groupe qui devrait prendre modèle sur The Mars Volta et venir se produire en France régulièrement, c'est bien Thrice. Le groupe y jouit d'un succès public confidentiel en raison de leurs albums distribués....en import. Le potentiel est pourtant énorme comme l'a prouvé leur live de début d'année puis le très bon Beggars. Même constat pour Dredg : un collier de tubes sur un album qui n'est pas sorti en France. Les inconditionnels du groupe n'auront pas manqué en tout cas la date de la Boule Noire, principalement axée sur The Pariah, the Parrot, the Delusion. Josh Homme est un homme très occupé et on retient de lui en 2009 non pas l'insipide Arctic Monkeys qu'il a produit, ni l'anecdotique album de Them Crooked Vultures mais plutôt son solo débridé sur un des titres de l'année : Bubbles de Biffy Clyro. Les Ecossais dépassent sur Only Revolutions les attentes : une sensibilité prog sur des morceaux radio friendly. Fort ! Très fort ! Une recette qui les a amené en première partie de leurs cousins germains de Muse. Toujours de l'autre côté du Channel, juste en face de la France, du côté de Brighton, souffle le charme de Bat for Lashes. Et c'est du côté de notre Atlantique, à Nantes, que Natasha a fait sensation dans une ambiance hippie rock et folk.

Les briscards fidèles au poste : RAMMSTEIN / DEVIN TOWNSEND / THE GATHERING / CHICKENFOOT / QUEENSRYCHE / PEARL JAM

Liebe ist für alle da scande Rammstein. C'est sûr qu'on les aime en France où les salles sont bien remplies pour les accueillir. Certes pour profiter à nouveau des Du Hast ou autres Engel mais aussi pour des nouveaux morceaux particulièrement à leur avantage dans la set list du groupe. De cet album, non rien de rien, ils ne regrettent rien. Addicted est l'album idéal pour les philatélistes associant deux timbres de collection : Anneke Van Giersbergen et donc Devin Townsend qui signe ici son retour en forme : riffs efficaces, harmonies vocales parfaites avec le sens de la dérision qui le caractérise. Emancipé d'Anneke justement, The Gathering est revenu du pôle ouest vers le devant de la scène cette année avec Silje au micro. Même si il est difficile de rivaliser avec leurs performances passées, on retrouve le sens mélodique des frères Rutten avec beaucoup de plaisir. Van Halen, les Red Hot et Satriani... Séparément, c'est du lourd mais quand ils unissent leur force, c'est assez bluffant, la date parisienne l'avait confirmé. Si vous ajoutez au cocktail (à base de tequila) une bonne dose de bonne humeur, coule du shaker Chickenfoot ! Plus sérieux, le propos du dernier Queensryche, hommage aux soldats américains engagés au Moyen Orient. C'est sans aucun doute un thème qui leur tient à coeur étant donné la qualité des morceaux crées pour l'occasion. Un nouvel album concept sur le prix nobel de la paix succedera-t-il à American Soldier ? Enfin, toujours sur le front du rock n' roll, Pearl Jam s'appuie sur une fan base suffisamment large pour ne plus céder aux sirènes de M.T.V.. Rien ne les empêche de proposer sur Backspacer de bien jolis titres où la voix oscarisée d'Eddie Vedder excelle et peut illustrer, par exemple, un épisode de Flash Forward avec le très bon Unthought Known.

Un bon fond de jeu et quelques fulgurances : MASS HYSTERIA / LADY GAGA / PURE REASON REVOLUTION / MUDVAYNE / RODRIGO Y GABRIELA / YODELICE / SOULSAVERS.

Les rois de la Furia made in France que sont les Mass Hysteria sont toujours en grande forme. Même si les riffs n'auraient pas dépareiller sur tout album de Rammstein, le verbe de Mouss est toujours aussi poétique et cet album va faire mosher plus d'un dancefloor. A ce sujet, la maitresse de cérémonie number one est devenue Lady Gaga, la nouvelle Madonna. Sophistiquée à l'extrême et artiste accomplie, il faut respecter la demoiselle qui a quand même choisi son pseudo grâce au titre de Queen. Et rien que pour le fait qu'elle ait célébrée la reprise de Faith No More de son Poker Face, Respect ! Pas les derniers non plus quand il faut faire bouger son monde, Pure Reason Revolution nous a balancé en 2009 un excellent album de prog electro : Amor Vincit Omnia qui prouve que le latin est une langue encore vivante ! Très actif, même à l'approche des fêtes, Mudvayne nous revient avec un album éponyme bien meilleur que leur offrande 2008 où l'on retrouve la hargne, la technique et l'efficacité de la grande époque. C'est beau et toutefois, un petit peu étrange. Pour vous reposer les tympans, débranchons les guitares avec le couple référence dans le domaine : Rodrigo y Gabriela et le français Yodelice. Les Mexicains, fans de Metallica et Megadeth, mettent encore tout le monde à genoux avec leurs démonstrations instrumentales épicées de flamenco. Alternant lui les mélodies froides et le souffle chaud, Yodelice est le personnage le plus intéressant de la scène française actuelle et doit être ravi d'œuvrer pour l'amour de l'art et non pour remplir les pages people des magazines. Enfin, il faut rendre hommage à la voix de Mark Lanegan qui sublime tout ce qu'il touche dont l'excellent (et varié) nouvel album des Soulsavers. Et quand Monsieur Lanegan s'acoquine avec Patton, ça file des frissons !

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